Les quatre éléments

Mes frères pour la vie, le feu, l’air, l’eau, la terre,
je vous bénis à l’heure où je m’en vais mourir
Je voudrais regarder encore un peu le ciel
je sens que mon regard déjà ressemble au feu
Car plus haut il s’élève et plus il se consume
et je laisse le feu achever mes adieux,

Je voudrais prononcer encore un mot humain
mais je sens que ma voix déjà ressemble au vent
venant de nulle part et s’en allant partout
Et je laisse le vent achever mes adieux,
je voudrais bien porter encore un peu ma vie
mais je sens que ma vie déjà ressemble à l’eau
aussi fuyante qu’elle aux mains qui la retiennent.

Alors je laisse l’eau emporter mon désir,
je voudrais bien unir encore un peu mes mains
je sens combien mes mains étaient faites de terre,
pouvant tout recevoir, tout donner à nouveau.
Et je laisse la terre achever ma prière
mes frères dans la mort, le feu, l’air, l’eau, la terre,
vous bénis à l’heure où je m’en vais mourir

Nous étions vous et moi ce roi reconnaissant
j’étais celui qui cherche et croit et s’émerveille
et vous divinement vous étiez la matière.
Chanter les vérités que je n’ai pas su dire,
soyez les purs témoins de ce feu qui s’éveille en moi
et me libère et chantez mon futur.
Je suis toujours celui qui cherche et s’émerveille,
la mort comme la vie se chante à quatre voix.

Ce texte figure dans ces disques :

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