A propos
Giani Esposito est malheureusement inconnu ou oublié de la plupart des gens. Et pourtant, lorsqu’on regarde ce qu’il a fait et qu’on aborde un peu sa vie, on se rend bien compte qu’il s’agissait d’un être exceptionnel. Un de ces êtres qui conduisent leur vie avec détermination et en respectant leurs convictions. Le destin ne lui a pas permis d’explorer toutes les voies qu’il avait ouvertes mais il a sans doute fait ce qu’il a pu pendant son séjour sur terre.
Un être exceptionnel sans doute mais, lorsqu’on lit sa Radioscopie, on réalise à quel point il était comme nous tous. Avec ses forces et ses faiblesses. C’est ce qui le rend à mes yeux aussi attachant. Voilà quelqu’un qui est un espoir pour chacune des multiples vies banales qui peuplent ce monde. On peut être à la fois banal, jusqu’à en mourir, et exceptionnel au point que quarante ans (et j’espère bien plus) après sa mort on soit encore dans les pensées de certains.
Lorsque internet a surgi, lorsque tout un tas d’hurluberlus se sont emparés de ce formidable outil de partage des passions (qui est, hélas, en train d’être repris en main par les marchands, mais c’est une autre histoire) il était évident que quelqu’un ferait un site sur Giani Esposito. C’est moi qui ai eu cette chance. C’était en 1997. C’était fait sans moyens mais avec du cœur.
Et j’ai vu arriver, tout doucement, à la mode Giani pourrait-on dire, un tas de témoignages qui prouvaient que quelques-uns uns ne l’avaient pas oublié. Tout cela m’a encouragé à maintenir le site et à le faire évoluer.
Après avoir sans succès tenté de convaincre les chaînes de télé « culturelles » (Arte et la 5 pour les nommer) de lui consacrer quelques minutes pour les 30 ans de sa mort, j’ai décidé en 2006, que cette année serait la sienne. J’ai donc réécrit entièrement le site en y ajoutant tout ce que j’avais pu glaner. Si la version 1997 était faite avec du cœur mais sans moyens, la version 2006 a profité de mes quelques progrès en programmation. Mais en 2018, les choses n’avaient plus rien à voir avec 1997. Ce fut donc la création du « Passage Giani Esposito », le site que vous voyez aujourd’hui. Passage m’a semblé un beau terme d’hommage à la vie en général, que Giani voyait comme un passage et à la sienne en particulier. Mais aussi un passage comme chez soi où l’on passe d’une pièce à l’autre et d’un aspect de Giani à un autre.
Comme toujours, on fait rarement les choses tout seul. Outre les messages d’encouragement, j’ai bénéficié de l’aide directe de certains que je veux remercier ici.
Gérald Duduyer d’abord, à qui je dois d’avoir pu manipuler des documents originaux écrits de la main même de Giani. Par exemple le poème que vous pouvez voir sur le site. Inutile de vous dire que, même sans tomber dans l’adoration béate et le fétichisme, ça fait un curieux effet de tenir entre ses mains ce genre d’objet dont on se demande s’il ne garde pas la trace impalpable mais irradiante de son auteur. Merci Gérald!
Joëlle Oldenbourg. Outre nos nombreux échanges épistolaires qui furent pour moi des moments de grand plaisir et de communion, c’est grâce à elle que vous pourrez lire la Radioscopie de Jacques Chancel. Elle a fait l’énorme travail de transcription que je n’aurais peut-être pas eu la persévérance de mener à bout. Merci Joëlle !
Bernard Persichino. Ce n’est pas un fan de Giani, bien que son nom sonne des mêmes cloches latines, et il n’en a que plus de mérite. Au cours de mes recherches j’ai trouvé de nombreux disques vinyles. Il fallait bien les sauver et les copier en numérique. Sans platine tourne-disque, j’étais dans l’impasse. C’est lui qui s’est chargé de transférer l’analogique en numérique. Il a donc du écouter (et réécouter, puisqu’il y a eu de nombreuses reprises) toutes les chansons de Giani. Même si, pour les amateurs, c’est plus un bonheur qu’autre chose, c’est une autre histoire lorsqu’on fait cela par amitié. C’est au nom de cette amitié que je lui adresse ces remerciements.
Ghislain Debailleul. C’est grâce à son aide que j’ai pu compléter la discographie avec quelques perles pratiquement inconnues.
Elisabeth Cabaud. C’est en partie grâce a elle que le site a connu une nouvelle jeunesse en 2018.
La Base de données de films français avec images (et en particulier Alain Stouvenel, son créateur) qui fait un formidable travail de conservation et de mise à disposition de tout un chacun d’images de films, téléfilms, séries et feuilletons français.
Et bien entendu Douchka, qui m’a fait l’honneur et le privilège de me confier ses chansons.
Comme souvent, je pourrais continuer cette liste mais il faut savoir s’interrompre.
En tout cas, tous sont émouvants et c’est grâce à leur aide ou leur soutien que je vous offre cette nouvelle version du site.
Je pense que Giani serait heureux de tout cela, de cette harmonie que ses écrits et ses musiques font flotter des décennies après son départ. Merci Giani d’avoir été cet être de choix. Cet être qu’on peut dire « humain ».
Jean-Philippe Carel
PS: si vous voyez sur le site des liens vers des sites marchands pour acheter ce qui est encore trouvable, ils sont là uniquement pour vous éviter des recherches pas toujours faciles. Je tiens à préciser que je ne touche pas un sou dans cette opération.